Stockholm à la carte – Visites guidées en français

Nick Brandt au Fotografiska.

Nick Brandt est un photographe d’origine anglaise qui s’intéresse exclusivement aux animaux et paysages d’Afrique. Ses magnifiques images sont le dernier testament d’espèces menacées.

Extrait du livre « A Shadow Falls » (Elephant With Tattered Ears, 2008)

Nick Brandt

Nick Brandt est né à Londres en 1966 et a étudié la peinture et la réalisation de films à la Saint Martins College of Art and Design. Plus tard il s’installe aux États-Unis et fait des clips vidéos pour de célèbres chanteurs comme Michael Jackson et Moby. Nick Brandt découvre la splendeur des animaux et des paysages d’Afrique orientale lors du tournage d’un clip de Michael Jackson qu’il supervise (Earth Song en 1995) et tombe amoureux de cette nature très sauvage. N’arrivant pas à montrer ses sentiments avec la vidéo il choisi de s’exprimer à travers la photographie. Il abandonne sa brillante carrière commerciale car il est choqué par les horreurs qu’il a vu. Son projet est de faire une trilogie pour immortaliser ces superbes paysages et animaux en voie de disparition d’Afrique orientale.

Ses photographies, contrairement aux habituelles photos documentaires en couleurs, sont réalisées en noir et blanc sans téléobjectif, il utilise un Pentax 67 II. Nick Brandt préfère s’approcher au plus près des animaux, pour avoir le maximum de détails et d’expression. Ses cadres sont serrés, il réalise des portraits d’animaux solitaires. On a parfois l’impression d’admirer les restes d’une civilisation disparue. Nick Brandt attend que les animaux posent ou bien que quelque chose se passe pour prendre une photo. Par exemple pour la photo du lion avec la crinière dans le vent il a attendu 17 jours. Le livre A Shadow Falls (Une Ombre tombe) a été réalisé en 4 ans et il a fallu 1 an de travail pour prendre 58 photos.

On This Earth, A Shadow Falls – Du 7 octobre 2011 au 8 janvier 2012

L’exposition On This Earth, A Shadow Falls présente le contenu du 2ème livre de la trilogie (2009). Au total il contient 58 photos prises entre 2005 et 2008. Les images sont fortes et dramatiques, on admire de magnifiques portraits de girafes, d’éléphants, de guépards, de zèbres et de lions etc, pris en Tanzanie et au Kenya. Nick Brandt souhaite montrer ces animaux comme des êtres dotés d’émotions. Certains ont un aspect presque humain. La photo d’une lionne de profil est saisissante, elle parait songeuse et triste. De même on admire le lion et la lionne ayant leurs têtes appuyées l’une contre l’autre, se réconfortant. Le détail de la matière, la boue sur les éléphants et leur peau ridée est impressionnant; les images sont majestueuses.

Mais la menace est sous-jacente, l’eau et les animaux disparaissent des images au fur et à mesure que l’on progresse dans l’exposition. On voit des éléphants rassemblés autour d’un crâne d’un autre éléphant puis pour finir un œuf d’autruche abandonné sur un terrain complètement desséché et craquelé. Pour ce 2ème volume les photos sont plus menaçantes (que celles du 1er volume) car certains animaux sont plus que jamais en danger, à cause de la déforestation, de l’instabilité politique de ces régions etc. Les éléphants et les rhinocéros sont sauvagement tués pour leurs cornes, le prix de l’ivoire peut atteindre 800 dollars le kilogramme. D’ailleurs depuis la réalisations des photos certains animaux ont été tués. Pour Nick Brandt ces animaux sont les derniers de leur espèce. Nick Brandt a créé l’organisation Big Life Foundation, à but non lucratif, qui se concentre sur la préservation de la vie sauvage en Afrique orientale.

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